Comment bien organiser son potager ?

Jardiner est une thérapie souvent négligée. Or, elle offre bien-être et santé ! Et si vous optiez pour un potager ? Afin de recevoir les meilleurs résultats, quelques conseils pratiques sont à prendre en compte.

Un potager se prépare en amont

Avant de passer au plan ou à un croquis détaillé de votre potager, la première étape est de choisir où vous allez le placer. Pour choisir le meilleur endroit, voici les paramètres que vous devez prendre en compte :

  • L’exposition. Cet élément est primordial car plusieurs légumes ont un besoin vital de plein soleil pour pouvoir se développer correctement. Vous devez alors choisir un endroit bien ensoleillé, là où il n’existe pas d’ombrage important (près des arbres) ;
  • Un endroit protégé des vents dominants ;
  • Une zone d’accès facile ou où vous pouvez aménager un accès facile, pour le passage d’une brouette, qui est le moyen de transport le plus adapté aux mauvaises herbes ou aux amendements ;
  • Un endroit près d’un point d’eau. Si vous habitez en ville, faites en sorte de disposer d’un robinet d’eau non loin de votre potager. Cela facilite l’arrosage. Dans un élan plus écologique et pour réaliser plus d’économie, vous pouvez vous équiper d’un récupérateur d’eau de pluie ;
  • Disposer des outils nécessaires. Si vous en avez l’occasion, installer une cabane de jardin est un élément qui fait la différence ;
  • Toujours dans l’optique des équipements, optez pour un composteur afin de réaliser vous-même votre amendement.

Dessinez le plan du potager

Etablir un plan de votre futur potager ne requiert pas une grande expertise, ni en dessin ni en art. En effet, un simple schéma suffit. Par contre, veillez tout de même à respecter une échelle pour un potager avec des dimensions bien précises. 

Sur le croquis, déterminez les éléments d’aménagements fixes. Il s’agit notamment des points d’eau, des accès ainsi que les allées principales. Ces dernières doivent répondre à des besoins de déplacements et devront ainsi être spacieuses.

Pour un jardin en pente, prenez en compte et placez vos cultures perpendiculaires à cette pente, pour limiter, voire éviter le phénomène de lessivage et de cuvette.

Pour ce qui est de la culture proprement dite, faites en sorte d’établir une composition de planche de culture. Elles devront être assez large pour contenir les légumes, mais pas trop pour une récolte et un entretien facile.

Lors de l’établissement du plan, faites en sorte d’éloigner les végétaux de grande taille des autres, pour ne pas qu’ils fassent trop d’ombrage.

Quelle forme pour votre potager ?

La tendance est au potager en carré. Or, cette forme n’est pas adaptée à toutes les cultures, notamment pour celle qui occupent un grand espace comme les artichauts ou les pommes de terre. Ainsi, vous devez choisir la forme de votre potager selon les légumes que vous désirez cultiver ainsi qu’en fonction de la place que vous pouvez consacrer au potager.

Cas 1 : le potager en ligne

Si votre sol est profond et fertile et que vous avez de la place, l’idéal est pour un potager en ligne. Cette formation présente des avantages à prendre en compte :

  • Il peut accueillir un grand potager ;
  • Il est plus économique et plus facile à mettre en place ;
  • Il est plus résistant, car ses structures sont durables sur la durée ;
  • Il convient à tous types de végétaux, même ceux qui ont besoin de beaucoup d’espace, ceux qui sont difficiles à cultiver comme les courges ou les pommes de terre ;
  • Il est adapté aux semis.

Ce type de potager traditionnel est composé par des planches rectangulaires. Afin de faciliter le travail, il est conseillé de disposer les planches de cette manière :

  • Une longueur au choix et une largeur de 1,20 mètres ;
  • Les séparer par des allées principales d’au moins 60 cm de large et des allées secondaires d’au moins 30 cm de large.

Cas 2 : un potager en carré surélevé

Pour une petite surface à aménager, mieux vaut opter pour un potager en carré surélevé. Toutefois, cette disposition n’est pas adaptée à tous les types de légumes, même s’il est possible de les planter dans les angles du carré. Malgré ce bémol, le potager en carré surélevé présente des avantages indéniables :

  • La propriété surélevée du sol signifie qu’il est parfaitement drainé, se refroidit plus tard en automne pour se réchauffer rapidement au printemps ;
  • La forme en carré facilite les associations efficaces de végétaux, mais aussi la rotation des cultures ;
  • Un potager carré n’est pas fait pour y marcher. Ainsi, vous pouvez y planter des légumes de manière plus dense, pour un meilleur rendement des petits espaces ;
  • La terre est plus haute, et donc, préserve le dos.

Afin que votre potager soit le plus fonctionnel possible, vous devez le concevoir de la manière suivante : 

  • Les dimensions doivent être les suivantes : 120 x 120 cm ;
  • Divisez ensuite la zone en 16 parcelles carrées de 30 cm de côté ;
  • Séparez les carrés par des allées d’au moins 60 cm ;

Vous pouvez également opter pour des abri de jardin pour optimiser l’organisation de votre potager.

Les sections, indispensables pour votre potager

Pourquoi devez-vous regrouper vos cultures dans un potager ? Réponse en 2 points :

  • Certains légumes ont des besoins spécifiques à satisfaire ;
  • Pour anticiper les rotations de cultures indispensables, pour que la terre ne s’épuise pas, et pour limiter la propagation des maladies ainsi que des insectes nuisibles.

Pour vous aider à vous y retrouver, il existe une méthode pratique qui consiste à diviser votre potager en 4 sections, pour une rotation sur 4 ans.

Section 1  pour les légumes-fruits (tomates, melons, courgettes et courges, potiron, aubergine, piment…). Ces derniers ont en effet un besoin d’apport conséquent en compost. Vous pouvez également planter de l’oignon, de l’ail et des échalotes dans cette partie.

Section 2 pour les légumes-racines. Il s’agit des carottes, navets, betteraves, radis ou endives. Ils ne nécessitent que la moitié du compost  de la section 1.

Section 3 pour les légumes-feuilles, comme les épinards, les choux, les salades, les pommes de terre, les brocolis ou les poireaux.

Section 4 pour les légumineuses, qui améliorent le sol. Par exemple, les fèves, les haricots, les lentilles ou les pois. Cette zone peut également accueillir des engrais verts comme la phacélie, la moutarde, le trèfle ou le colza, qui régénèrent le sol.

Association des plantes : faites attention aux mauvaises combinaisons !

Pour récolter les meilleurs résultats de culture, mieux vaut prendre soin de l’organisation de votre potager. Pour cela, vous devez tenir compte des bonnes associations.

Quelles sont les bonnes associations ?

Dans les zones accolées, vous pouvez suivre le schéma suivant :

  • Les échalotes, les oignons, l’ail, les poireaux, près des carottes ;
  • Le céleri ou les tomates près des choux ;
  • Les choux-raves, les laitues, les radis, près des navets.

Quelles sont les mauvaises associations ?

Dans chaque section, certaines associations suivantes sont à éviter :

  • Section 1 : écartez les courgettes et les tomates, des concombres ;
  • Section 2 : ne pas planter plusieurs rangs de carottes trop près l’une de l’autre ;
  • Section 3 : ne pas planter plusieurs variétés de choux, trop près les unes des autres ;
  • Section 4 : ne pas planter des haricots nains près des haricots à rames.