Des prix accessibles, des logements vacants, le temps est au beau fixe pour les nouveaux acquéreurs. Toutefois depuis 2020, le marché immobilier connaît des montagnes russes vertigineuses. Bien que les investisseurs aient accès à des logements à des prix plus bas, certaines formes de contraintes empêchent souvent de conclure des ventes. Le département de l’Hérault n’en est pas épargné. Cependant, avec ses propres facteurs de démarrage et de freinage, l’Hérault connaît sa propre situation. Focus sur l’immobilier dans le département de l’Hérault.
Prix moyen au mètre carré
Comparé à d’autres départements, l’Hérault affiche un prix au mètre carré très accessible. En moyenne l’immobilier est à 2 900 euros au mètre carré pour tout type de logement. Dans cet engouement, les appartements sont plus onéreux que les maisons. Sur la grande partie des logements, 50% sont des appartements et 50% des maisons. Depuis le début de cette année, un appartement affiche un prix de 2 641 euro le mètre carré contre 3 246 pour un appartement. L’Hérault affiche ainsi des prix accessibles pour un investisseur des nouvelles opportunités ou un primo accédant à Montpellier.
La crise du Covid-19
Le département de l’Hérault n’est pas épargné par la crise du coronavirus. Depuis le début de la pandémie, le marché immobilier passe par des périodes difficiles. Les raisons principales : la baisse des revenus et les mesures sanitaires. Bien que le département reste moins touché que les autres, les mesures appliquées sont nationales. Les grandes villes restent ainsi barricadées par une crise économique importante. En effet, nombreux sont contraints de ne plus travailler, ne disposant plus ainsi de revenus fixes.

Sans revenu, il est ainsi impossible de contracter de nouveaux prêts pour un investissement immobilier. Bien que les banques soient conscientes de la réalité, elles ne peuvent pas alléger les conditions au maximum. Si elles ouvrent la porte aux profils tolérables, elles ne peuvent pas donner le feu vert à certaines personnes qui ne seront probablement pas en mesure de rembourser durant le délai imparti. Aussi bien les investisseurs que les organismes d’emprunt se retrouvent dans une situation problématique en ce qui concerne le prêt immobilier.
Des taux relativement bas
En Janvier, dans le département, si les taux étaient stables, un recul important a été remarqué. Aujourd’hui, le taux est à 1,14% avec encore une possibilité de baisse dans quelques mois. Si les experts ne sont pas réellement sûrs de cette variation, la situation actuelle permet toutefois d’appréhender les faits. Le taux approche ainsi le minimum de 1,11%.
Ainsi sur une durée d’emprunt de 25 ans, le taux moyen est fixé est de 1,27%. A ce rythme, le crédit immobilier est ouvert à tous les investisseurs, même pour les emprunteurs qui ne présentent pas les meilleurs profils. A cela s’ajoute également une durée d’emprunt rallongée. Si en janvier, on comptait 227 mois en moyenne, actuellement la durée est montée à 232 mois. Avec ce type d’allégement, les banques désirent ainsi redynamiser le marché immobilier.
Un nouvel engouement pour les logements anciens

Dans le département, les logements anciens reviennent à la première place auprès des nouveaux investisseurs. Même si l’Hérault offre des appartements neufs, certains des nouveaux investisseurs sont intéressés par les maisons anciennes. Les appartements restent majoritaires avec les anciens qui reprennent la tête. Sur 60% des appartements vendus, presque la moitié se concentre sur des appartements anciens. C’est un cas constaté surtout dans la ville de Montpellier ou encore à Marseille. L’intérêt se centre surtout sur les périphéries de la ville qui sont plus accessibles comparés au centre-ville. En moyenne, l’appartement est affiché à 2 500 euros du mètre carré.
Les maisons anciennes représentent parfois des investissements intéressants. Dans le département, certaines gardent toujours un cadre très plaisant même en plein centre-ville. Mais avec des atouts considérables, le prix au mètre carré peut atteindre rapidement les 5 000 euros. Dans certaines zones, les prix peuvent être très attractifs. Une maison des années 60 peut facilement partir à 1000 euros le mètre carré. Mais dans ce genre de cas, il faut compter de nouvelles rénovations selon les normes à suivre.
Les appartements neufs relayés au second plan
Dans l’Hérault, la baisse des ventes d’appartements neufs s’est amplifiée. Si la régression en question n’est pas excessive, elle laisse toutefois supposer une mauvaise situation pour le neuf. Avec un prix moyen dans les 3 500 euros surtout pour les petites pièces, l’engouement n’est pas au rendez-vous. D’autant plus qu’une grande partie de ces appartements se retrouve dans les villes, centre-villes et quartiers très fréquentés. Avec une pandémie récidiviste cependant, la plupart des logements sont vacants. Les appartements neufs sont ainsi remis sur le marché. Sauf que, ils n’intéressent pas réellement les nouveaux investisseurs qui recherchent des cadres plus apaisants, loin de la ville et des tracas du quotidien.
Dans les grandes villes comme Montpellier, les prix exorbitants restent aussi des facteurs importants qui ne permettent pas aux gens d’investir correctement dans un appartement neuf. Dans cette ville, les prix sont largement supérieurs à 4 330 euros. Les logements étant surtout situés dans des quartiers de haut standing ou très populaires. La proximité des lieux touristiques et historiques sont aussi des facteurs importants de cette hausse des prix.

L’attraction pour la vallée de l’Hérault
La vallée de l’Hérault fait bon à vivre et c’est la seule raison pour laquelle les demandes sont fortes dans cette partie du département. Avec la proximité de l’A750, l’investissement immobilier a le vent en poupe dans cette zone très prisée. Avec cette route, il est plus facile d’accéder à Montpellier. Une proximité de la ville qui n’empêche pas de profiter de la beauté luxuriante de la nature.
Suite à l’apparition de la pandémie, les gens sont contraints de travailler chez eux et de se déplacer le moins possible, sauf pour les cas les plus urgents. Rester entre quatre murs pendant des jours et des semaines a des effets néfastes sur la santé psychologique et physique de nombreuses personnes. Elles ressentent alors le besoin de revenir à des valeurs de proximité, s’immerger dans la nature et côtoyer de nouvelles personnes. On redore ainsi l’image des consommations locales, de l’absence de pollution et de la familiarité quotidienne avec ses voisins. Ce sont surtout des demandes de couples en mal de ruralité et de liberté.
Ainsi, les ventes se concentrent surtout sur des petits biens. Les plus gros investisseurs misant sur des biens plus grands et onéreux mais nettement plus accessibles comparés à ceux des grandes villes. Les lieux les plus privilégiés : Saint-André, Saint-Bauzille ou encore Montpeyroux. On remarque ainsi deux types d’investisseurs : ceux qui recherchent une grande villa avec terrain et ceux qui apprécient la petite maison de village. Dans tous les cas, les grandes villas restent l’attraction phare des investisseurs. Elles sont affichées entre 200 000 et 400 000 euros. L’engouement est tel que les offres n’arrivent plus à suivre les demandes. Une raison pour laquelle les prix tendent à gonfler dernièrement.
Ce cas ne concerne pas seulement la vallée de l’Hérault. Cet intérêt progressif pour les lieux proches de la nature s’est décuplé depuis le début de la pandémie. Dans tout le département, les gens cherchent à tout prix des endroits avec un cadre campagnard et agréable.
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